• Le passé permet la construction du présent puis du futur par voie de cause à effet. Sans passé, il n'y a pas d'existence, pas de projection dans le futur, pas de vie à proprement parler.La question qui peut alors se poser serait: Jusqu'à quel point un événement passé peu influencer l'avenir de quelqu'un?
    J'aurai aimé tenter cette expérience (et qui n'aurait pas aimé?) : recommencer à zéro, et changer quelques paramètres. Est-ce que j'en serai arrivé là? Par les même étapes?
    Cela me ramène à mon cours de philo sur la liberté, le fait que l'existence du destin et du déterminisme soient improuvables et laissent donc un doute suffisant pour permettre l'existence de la liberté.

    Comment aurai-je été?
    Heureuse de ma naissance à maintenant, une adolescence équilibrée, des parents aimants, des résultats scolaires qui auraient continué à briller après la 3ème, pas de questions existencielles, le sommeil trouvé à chaque nuit, une santé correcte, des amis nombreux, des cheuveux soyeux, un corps de rêve (j'extrapôle trop là), en bref le bonheur.
    Enfin si le bonheur peut se résumer par :santé, argent, réussite. Même si cela peut aider...
    Il y aurait eu quelques événements tragiques, des ex trop nombreux, un pantalon mal choisi, un peu de stress pour les exams (mais pas trop), quelques prises de becs avec mes congénères pour pimenter le tout...

    Qu'est-ce qui a vraiment fait virer les choses dans l'autre sens?
    Est-ce seulement moi et les quelques pseudos choix que j'ai pu faire? Ou les choix que les autres ont fait pour moi? Ou y a-t-il quelque chose d'encore plus vicieux, grotesque et discret?
    Les choses avancent et le jour revient, même si à chaque ciel bleu convient son bleu propre et même si à chaque ciel correspond son petit lot de nuage plus ou moins noir.

    C'est quand même foutrement idéaliste ce pseudo schéma qui n'explique rien.
    L'homme ne se sent important que lorsqu'il est puissant ou lorsqu'il se plaint. Je suis humaine, devinez de quel côté de la barrière je suis...

    PS: si j'ai fait des fautes, dites le moi: je corrigerais, puis m'excuserais en invoquant un passé trouble qui ne parviendra pas à me dédouaner de mon inattention merdiquement chronique. Pour faire simple je suis fatiguée. Pas vous?


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  • AM I EVIL?

    My mother was a witch, she was burned alive.
    Thankless little bitch, for the tears I cried.
    Take her down now, don't want to see her face
    All blistered and burnt, can't hide my disgrace.

    Twenty-seven, everyone was nice.
    Gotta see 'em make 'em pay the price.
    See their bodies out on the ice.
    Take my time.

    Am I evil? Yes I am.
    Am I evil? I am man, yes I am.

    As I watched my mother die, I lost my head.
    Revenge now I sought, to break with my bread.
    Taking no chances, you come with me.
    I'll split you to the bone, help set you free.

    Twenty-seven, everyone was nice.
    Gotta see 'em make 'em pay the price.
    See their bodies out on the ice.
    Take my time.

    Am I evil? Yes I am.
    Am I evil? I am man, yes I am.

    On with the action now, I'll strip your pride.
    I'll spread your blood around, I'll see you ride.
    Your face is scarred with steel, wounds deep and neat.
    Like a double dozen before ya, smells so sweet.

    Am I evil? Yes I am.
    Am I evil? I am man.

    I'll make my residence, I'll watch your fire.
    You can come with me, sweet desire.
    My face is long forgot, my face not my own
    . Sweet and timely whore, take me home.

    Am I evil? Yes I am.
    Am I evil? I am man.

    My soul is longing for, await my heir.
    Sent to avenge my mother, sweep myself.
    My face is long forgot, my face not my own.
    Sweet and timely whore, take me home.

    Am I evil? Yes I am.
    Am I evil? I am man.

    Am I evil? Yes I fucking am.
    Am I evil? I am man, yeah.

     

                                                                                                                                                                                                               Am I evil?, Garage inc.. Métallica.


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  • Telle une chape de plomb, épaisse et sans ouverture, le gris sombre du ciel semblait refléter la bile noire des dieux. La pluie dévalait les nuages, cascade sans fin de pleurs inconsolables.
    Entre les murs de béton à la couleur morne, ta frêle silhouette avançait, aussi vite qu'une ombre, cherchant à échapper aux fantômes du passé. Les flots montaient dans cette gangue de bâtiments modernes, prise au coeur du lit d'une rivière titanesque; haletante, perdue et sans raison, l'esprit hagard, le corps meurtri. Tu erres dans la demeure du Minotaure, papillon aux ailes brisées.

    Que les dieux te viennent en aide, il n'en était point question. Traitresse aux yeux d'un peuple, tu paies pour des dizaines d'autres, qui plus malins ont su passer entre les mailles du filet. Bien malheureuse est celle qui attrista les dieux pour sa complaisance personnelle.
    Les dieux sont à tous et le bonheur à personne, objet d'un constant désir, plaisir inavoué et idéal à atteindre pour tout homme vivant ou mort.

    Si la bête te trouves, n'oublie pas le rituel, rends ta dignité au céleste: meurs dignement.

    Épouvantée et épuisée, elle s'effondra à genoux, larmoyant sur sa misérable vie et suppliant encore intérieurement que les dieux fussent clément. Un rythme sourd, ténu puis de plus en plus fort faisait vibrer le sol sous ses cuisses nues, son âme chavira dans l'angoisse la plus totale.

    Le Minotaure se tenait devant elle, grand et implacables, demi représentation divine, fruit du péché. Écarquillant les yeux, dans un rictus indéfinissable, l'horreur s'installa douillettement en son sein.

    "_ Seigneur, aujourd'hui j'ai péché... "


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  • L'Homme est inconstant, l'Homme est mensonge, l'Homme est péché, en somme il est humain.

    L'Homme est une bête fascinante, une ville est cent fois plus intéressante qu'une boite de pétri de levure; l'étude des levures est beaucoup plus simple. L'Homme peut adopter des milliers de configurations possibles pour chaque situation environnementale, familliale, létale qui pourrait arriver. Il existe autant de réaction possible à un événement que d'Homme se trimbalant, pompeux, en ce bas monde.

    Même si l'on parvient à retirer quelques généralités du psychisme de l'Homme, la complexité de chacun est incontestable, et ce doit être foutrement rageant pour n'importe qui essayant de comprendre ses congénères...
    Tout Homme est mauvais, tout Homme possède sa petite blessure, plus ou moins profonde, l'élément déclencheur, la douleur qui revient de temps en temps, la part sombre de chacun. Et pourtant, malgré les horreurs que l'humanité commet, il reste des Hommes bons. C'est surprenant, choquant et humilliant pour celui que l'on met à la gouverne de l'enfer. Et oui le Malin a échoué chez certains, même si celui-ci reste tenace, l'Homme reste tétu.

    J'en ai déjà marre de l'Homme... Nous verrons la suite plus tard...






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  • C'était l'été, l'atmosphère lourde pré-orage rendait le village apocalyptique. Les vieux agars et remplis de superstitions louvoyaient le ciel en rentrant les épaules, ratatinés et rabougris êtres gris. Le vent gonflait les draps tièdes qui séchaient près des champs de blé, et si les nuages n'avaient pas été si noirs, peut-être nous croirions-nous un étage au dessus, un étage plus près des dieux.

    Les femmes couraient en tous sens, rattrapant enfants en vadrouille, linge menacé de noyade et chiens trainant. Les hommes donnaient des ordres, rentraient le bétail et gardaient de marbre leur façade faussement froide face à l'imprévu. Les bêtes agitées rechignaient à la tâche, se sentaient à juste titre menacée.

    Lorsque le premier éclair déchira les nuages noirs, le ciel hurla comme un chien qu'on éventre; un grondement sourd montait des enfers, résonnant dans les entrailles de tous les villageois. La terreur gagnait les coeurs les plus courageux et le malheur planait au dessus de ce fragment de monde. Avec une croissance régulière fréquence et intensité des éclairs augmentaient, créant une toile électrique autour du bourg, mortel piège pour désespéré.

    C'était l'été, c'était un jour maudit, jour où certains hommes furent punis de la main divine, à coup de foudre, purifiés au feu et rendus cendre de vie.


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