• pff

    J'ai pas envie d'écrire, et pourtant j'ai l'inspiration...


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  • Telle une chape de plomb, épaisse et sans ouverture, le gris sombre du ciel semblait refléter la bile noire des dieux. La pluie dévalait les nuages, cascade sans fin de pleurs inconsolables.
    Entre les murs de béton à la couleur morne, ta frêle silhouette avançait, aussi vite qu'une ombre, cherchant à échapper aux fantômes du passé. Les flots montaient dans cette gangue de bâtiments modernes, prise au coeur du lit d'une rivière titanesque; haletante, perdue et sans raison, l'esprit hagard, le corps meurtri. Tu erres dans la demeure du Minotaure, papillon aux ailes brisées.

    Que les dieux te viennent en aide, il n'en était point question. Traitresse aux yeux d'un peuple, tu paies pour des dizaines d'autres, qui plus malins ont su passer entre les mailles du filet. Bien malheureuse est celle qui attrista les dieux pour sa complaisance personnelle.
    Les dieux sont à tous et le bonheur à personne, objet d'un constant désir, plaisir inavoué et idéal à atteindre pour tout homme vivant ou mort.

    Si la bête te trouves, n'oublie pas le rituel, rends ta dignité au céleste: meurs dignement.

    Épouvantée et épuisée, elle s'effondra à genoux, larmoyant sur sa misérable vie et suppliant encore intérieurement que les dieux fussent clément. Un rythme sourd, ténu puis de plus en plus fort faisait vibrer le sol sous ses cuisses nues, son âme chavira dans l'angoisse la plus totale.

    Le Minotaure se tenait devant elle, grand et implacables, demi représentation divine, fruit du péché. Écarquillant les yeux, dans un rictus indéfinissable, l'horreur s'installa douillettement en son sein.

    "_ Seigneur, aujourd'hui j'ai péché... "


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  • C'était l'été, l'atmosphère lourde pré-orage rendait le village apocalyptique. Les vieux agars et remplis de superstitions louvoyaient le ciel en rentrant les épaules, ratatinés et rabougris êtres gris. Le vent gonflait les draps tièdes qui séchaient près des champs de blé, et si les nuages n'avaient pas été si noirs, peut-être nous croirions-nous un étage au dessus, un étage plus près des dieux.

    Les femmes couraient en tous sens, rattrapant enfants en vadrouille, linge menacé de noyade et chiens trainant. Les hommes donnaient des ordres, rentraient le bétail et gardaient de marbre leur façade faussement froide face à l'imprévu. Les bêtes agitées rechignaient à la tâche, se sentaient à juste titre menacée.

    Lorsque le premier éclair déchira les nuages noirs, le ciel hurla comme un chien qu'on éventre; un grondement sourd montait des enfers, résonnant dans les entrailles de tous les villageois. La terreur gagnait les coeurs les plus courageux et le malheur planait au dessus de ce fragment de monde. Avec une croissance régulière fréquence et intensité des éclairs augmentaient, créant une toile électrique autour du bourg, mortel piège pour désespéré.

    C'était l'été, c'était un jour maudit, jour où certains hommes furent punis de la main divine, à coup de foudre, purifiés au feu et rendus cendre de vie.


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  • Ô

    Quand je te regarde, j'ai le coeur qui palpite, papillon de brume.
    J'exulte et fracasse ma tête dans les airs, tu me rends aphrodite et spiritueux, gourmandise colorée.

    Je descends la pente à vitesse croissante, poudreuse divine.
    Tu refais le papier paint de mon hypophyse.
    A grand coups de marteau, tu lèves mes inhibitions, je te chanterai l'amour pour toujours.

    Les tâches d'encre s'évaporent, viennent les chenilles sur le grillage.

    Ma vie est un long paysage peuplé de contrées sauvages, tu rends le temps plus long et le bonheur plus fleuri.
    Deviens mienne, deviens mon apoplexie.



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  • /

    Despotique sarbacane de papier, tu transformes les boulettes en boulets, gouaches les figures de bave et rends les classes infectes.

    Je dis n'importe quoi, je vais donc le cacher... Ahahah.


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