• Demain sera le début de l'exutoire.
    J'ai une monstrueuse boule d'angoisse dans le ventre à la simple evocation de ce moment.
    Les choses n'avancent plus au même rythme qu'avant, le vent tourne et la moisson s'agite.
    J'aurais aimé avoir mes pilules à porté de main, calme salvateur.

    Je ne veux plus abordé ce sujet devant lui, il a tourné la page, j'ai noirci la mienne.
    J'aurais aimé qu'il puisse lire entre les lignes, réagir froidement et me remettre sur la piste du temps. J'ai glissé, défailli, mon esprit a quitté le temps, mon corps s'est enfoncé dans le bourbier du passé, sans avenir.

    Plus les choses vont, moins je parviens à rester calme, maitresse d'un corps redevenu sauvage aux hurlements lancinants, tel Cerbère cloitré dans sa grotte noire.

    L'existence filiforme est devenu trait tantôt épaissi tantôt affiné, retraçant les sommets pointus de hauts jamais très longs et de longues descentes vers de profonds bas.


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  • C'est à croire que rien n'ira jamais, alors que tout devrait.
    C'est à croire que nous devenons fatalistes, alors que ça n'a rien de létal.

    De déceptions en illusions, je vogue et m'abime...

    J'aurai aimé que tout fut plus simple, j'aurai vivre ailleurs, j'aurai aimé ne pas être là...
    La vie parait douce, puis l'arrière goût survient, tel un cheveux mochement déposé sur une soupe... C'est atroce ...

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  • ...

    J'ai envie de mourir pour des raisons qui paraissent futiles.
    Le cachet ne fait plus effet et j'ai la gerbe...



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  • La réalité, forme perverse de la perception, roule dans tes yeux, tourbillon volatile. Avec chaleur, ton corps ondule au coeur d'un duvet de plumes ardentes, l'atmosphère est aquatiquement enveloppante. Ton esprit tel une bulle voyage et vogue dans un univers ouaté, papillonant de rêve en rêve: sans limites et sans but. Toute frontière abolie, le ventre creux, la tête pleine: le vent souffle dans tes cheveux, et cette rivière de nuage qui coule sous tes yeux endoloris. L'air pur amène le parfum du jasmin, une pluie fine lave ton enveloppe charnelle, brume pourpre et protectrice. Pas de souffrance, pas d'intrus : juste toi avec toi, dans un bonheur infini.

    Les nuages sont partis en fumée et la pluie est devenue grise et puante. Le dur trottoir de la rue te rappelle à la ville. Réalité urbaine crasseuse. Le goût de miel remplacé par la niaule, le bon devenu mauvais, le beau devenu laid. La réalité fait mal, et c'est si bon d'avoir mal...



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  •        Je suis poudre blanche et comprimés colorés. Défonce du matin chagrin. Défonce du soir espoir.

    Je suis sexe désinhibé, sexe à nu, jeunesse dorée. Curiosité malsaine. Je suis le corps anorexique en robe de soie et je te fais bander. Souffrance ouverte et purulente. Curiosité malsaine. Je suis l'être violée, battue à 12 printemps: Recherche voyeur, sms-moi je passe à TF1. Curiosité malsaine. Je suis viande avariée dans une usine à bouffe pour école primaire, regardes mes vers. Curiosité malsaine. Je suis une vie toute rose et je veux être une star: mattes mes pleurs et  faux-espoirs. Curiosité malsaine. Je suis rectangulaire et fais de la lumière : ta fenêtre sur l'intimité du monde, la boite anti-ennui, ta libido ton film porno. Oh oui mattes moi encore. Curiosité malsaine. Et quand je ne suffis plus à satisfaire ton engin cérébral sur-excité : c'est mon enfant qui se met à faire de la lumière: Il est la non-censure, il est la folie lâchée sur un troupeau de brebis perdues. Oh oui regardes le encore: Sang, sexe, supure, suture, souffre, sale, saccage, salope. Curiosité malsaine. Nos rayons sont variés, dégoulinant, violents. Sans limite d'âge nous t'accueillons mouche à merde. Curiosité malsaine.


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