• Certains ont demandé des images (je pense à Adrien notamment), je poste donc une image, en fait je n'ai pas envie de trop me fouler niveau écriture. Néanmoins, je ne me contenterais pas de vous mettre une image et de déclarer fièrement qu'elle est belle: ça on en voit assez; je vous dirais pourquoi je l'aime et ce qu'elle m'inspire.

     En premier lieu, une image en noir et blanc est toujours plus attrayante qu'une image en couleur, pour moi. Les jeux avec les couleurs permettent d'attirer simplement l'attention, avec le n&b c'est beaucoup plus technique.
    Ici la douceur des ombres rend la photo beaucoup plus sensuelle qu'elle ne le serait avec de la couleur.

    Revenons à la douceur, cette image est douce, elle représente une infinie pureté, sublimée par la féminité de la demoiselle qui achève de rendre le portrait divin.

    Enfin les formes harmonieuses rendent une certaine impression de chaleur et de bien-être.


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    Petite mouche rachitique tes bzzzz énervent toute la ville; comme un papillon excité par la lumière, tu speed les yeux éblouis en zig-zagant sur une route arrosée de clarté. Sans casque, sans soucis, sans amis, ta mob c'est ta vie.

    La nuit t'appartient, dans un jet de gaz noir et puant, tu propulses ton engin dans tout le secteur, tu es là petite mouche, tu leur dis à tous que tu es là, petite mouche. Ta présence bbzzante empêche la moitié de la ville de dormir et tu en es plus que fier.

    Tout ton argent a fini sur ton deux-roues, siège fashion et surtout aérodynamique, pour gagner 0.2km/h en vitesse pure, de dos on croirait que t'as le cul poser sur un groin. Il y a des flammes tribalisées sur les gardes-bouts, le cuir de la selle, le guidon, la poignée de frein, les côtés des roues et même sur tes omoplates avec ton nouveau blouson: tu souhaites montrer que même à l'arrêt tu roules super vite, chapeau.

    Tu te sens vivant et intrépide sur ta monture mal foutue, il te semble que tu chevauches dans des contrées inviolées emplies de milles merveilles... ce ne sont que les lampadaires qui brillent au loin...

     

    O O O O O O O O O


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  •   Aujourd'hui tu te prépares, face au miroir de la salle de bain tu affirmes ton style et tes poses de roi de la jungle urbaine. Quand tu poseras le pied au dehors tu entreras dans un monde empli de danger, un regard, un geste, une attitude et tout peut basculer.
    Tes cheveux bien collants de gel à fixation béton, comme le bitume qui colle à tes n*ke l'étè, une pointe d'arrogance dans le regard, un coup de biactol pour les boutons, parfum Lac*ste au large pour remplacer les phéromones et c'est le calbute à l'air que tu franchis le seuil de ta cage, attention fauve lâché.

      Tes épaules roulent telles des rotules d'acier faites pour briser, une petite attitude illusoire donnant l'illusion du charisme intemporel et de la force sauvage en pleine action, dans ce mouvement simple de marche. Chaque acte doit représenter ta puissance et c'est les sens tendus, les nerfs à vif que tu descends dans la rue; autour de l'arbre de vie (le lampadaire numéro 6 en fait) ta meute t'attend. Acclamations bestiales et râles aïgus de femelles t'accueillent, la savane t'appartiens; tu salues chacun, demandes si la chasse (enfin la vente) était bonne la nuit dernière, tu empoches les bénéfices et surtout tu demandes à la "made in p*mky" de venir chez toi ce soir; elle acceptera, heureuse de sa promo canapé.

      Avec classe et élégance (te semble-t-il), tu parcours ton territoire, au moindre indice d'une présence rivale, tu montres les dents et postillonnes en jactant sur l'intrus. Tes 50 mots de vocabulaires sont bien utiles, assemblés bout à bout ils forment une longue chaîne de syllabes avec laquelle tu entraves ton ennemi. S'il s'en prend à toi plus violemment avec ces bras et sa tête mal rasée, tu hurles comme un loup, réclamant la présence de ton groupe de soutien, l'intrus se retrouve roué de coup, saigné à blanc, détruit, démembré, "déchikité koi", pour une simple promenade; tu ne frappes pas toi-même, tu pourrais te salir les mains, ton clan a besoin d'exercice après tout.

      Les "nik ta mere" et "bi1 joué sa race" sont des congratulations mutuelles, ta chemise est un peu froissée, pas grave, ce soir ta pouff la repassera...
     


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    DEprimeSTRucturéecondUCTricedéambulaTIOnNaturée

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    La goutte d'eau ruisselle sur un front dégarni, cheminant sur un dôme bunkerisé; zone de protection échevelée d'un encéphale attardé. Elle se laisse porter par des crevasses sèches, un circuit se dessine sous ses pas d'H2O, une bifurcation l'entraine près d'un gouffre sans fin, la pente est abrupte et le sol glissant; elle aperçoit une ombre gigantesque qui macule son horizon de liberté: le sol tremble.

    Avec angoisse elle se précipite le long de la paroi du ravin, son corps s'étire et devient ruban, elle peine à maintenir sa cohésion structurelle. La descente semble ne jamais s'arrêter, le temps devient tyran. La fin de l'horreur semble être proche, la pente s'arrête, la chute continue.

    L'emprise totale et soudaine de la gravité la rend malade, il y a un lac immense en contre-bas. Elle s'imagine que la chute l'a rendue folle, elle rêve d'un paradis artificiel.

    Soudain elle se sent devenir plus grande, en un temps si court. L'harmonie est une douce musique, le verre tinte légèrement...

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