•  Ce soir c'est le grand jour, tu as récuré ton corps sous une douche brulante, lavé tes longs cheveux. Tes ongles sont polis et teins à la perfection, ton visage illuminé par tant de maquillage semble être celui d'un ange. Une chemise très classe et une jupe courte achèvent de te mettre en valeur. Tu repasses une couche de mascara, tes lèvres couleur carmin sont pulpeuses à souhait, ton regard est embelli de fard à paupière, tu sembles transcendé par tant de beauté. La majorité de ton corps est devenue imberbe et douce à coup de rasoir, de cire, de crème, de gommage; ça t'a pris du temps mais tu es heureux maintenant, tu te sens vraiment femme.

      Tu as été invité dans un restaurant des plus chics, juste lui et toi, toi et lui; quelques bougies, une lumière tamisée et la douceur de son regard. Ce soir tu sais qu'après le repas vous irez chez lui. Ce soir, tu sais qu'il se passera beaucoup de choses. Mais surtout ce soir, tu sais que ce sera ta première fois. Tu rêves de douceur, de caresses tendres, d'amour sans retenue. Tu n'es pas inexpérimenté, le sexe tu connais; le vrai jeu ce soir, sera d'assumer jusqu'au bout, de ne pas avoir honte de sortir avec lui bien que tu aimes t'habiller comme une femme. Le vrai jeu ce soir, sera d'accepter d'être défloré en tant qu'homme, par un homme.


      Tu te sens princesse et femme à la fois, tu as un peu peur malgré ses caresses rassurantes et ses mots doux au creux de ton oreille. Tu adores sa bouche dans ton cou, ses mains sur tes fesses. Ce soir tu auras été la plus belle, ce soir tu as éprouvé des choses nouvelles, ce soir un homme t'as fait l'amour comme si tu étais femme.


    Tant pis je laisse comme ça... Cette fin ne me parait pas une bonne fin et en même temps je ne vois pas comment finir ça autrement. Si vous avez des suggestions ne vous gênez pas hein.

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  • Tu as toujours mal aux yeux le matin, le soleil te fracasse les tempes. D'ailleurs ton corps endolori te fait savoir que des nuits comme ça c'est trop dur pour lui.
    Mais après tout tu t'en fous, l'éclate est tellement bonne à chaque soir dans la boite noire aux flash et lumières aléatoires. Les basses saturées font tressaillir tes pieds sur la piste, le boum boum répété te fait bad triper, t'as l'impression d'entendre ton coeur en pleine tachycardie. C'est pas grave pour faire passer ça tu reprends un petit verre, avec une pilule bleue; le dessin est joli dessus, les filles qui se trémoussent ça te fait de l'effet. Tu as envie de passer à l'action mais ton corps est un peu mou, pour tout avouer il est carrément HS.
    Le début de soirée fut riche en lignes blanches, des images de filles bien roulées tournent dans ta tête, les basses sont un peu écoeurantes mais tu tiens bon. Une fois debout ça tourne pas mal pour ta tête, ton corps titube un peu, la sortie est proche. Les portes sont lourdes, tu transpires pour pousser un battant.
    L'air froid de la nuit te transperce de part en part, tu avais oublié que tu étais en sueur et que tu possédais un manteau. Tu marche dans la rue, elle n'est pas assez large pour toi, les murs viennent à ta rencontre avec de grands sourires, tu sembles être un pantin entre deux enfants de pierre. Tes jambes s'emmêlent en un inextricable noeud, tu t'effondres, comme si on t'avait brillamment head shot. Les boum boum sont de plus en plus forts, tu te dis que le Dj a craqué. En fait tu n'as pas capté que tu es dehors, les battements de ton coeur deviennent un appel pour la mort. Tu l'imagines bien cette grande garce avec sa faux et ses effluves de cadavres; de toute manière toi, tu es plus fort qu'elle.
    Tu te concentres un instant, oubliant ton coeur tu bouges la main, tu entames les mouvement de doigts permettant de faire un "fuck" bien envoyé. Tu ne sens plus ton coeur, tu as juste le temps de penser que c'est la fin du bad trip.

    Le médecin légiste un peu embrumé observe le spectacle qui s'offre à lui. Il zoome sur la main tendue de l'adolescent malingre, ses doigts rigides forment un doigt d'honneur, l'homme de science ne peut s'empêcher de sourire: des plaisanteries mal placées trottent dans sa tête. "Un fuck éternel..."

    Vous pouvez pas vous imaginez à quel point j'en ai chié pour poser une fin correcte, et encore celle-ci ne me plait pas assez... Fiouuu...



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  • Tu es au bord d'une falaise. L'eau se fracasse en grandes vagues au pied de cette muraille. L'odeur iodée de la mer remonte vers toi. Cette odeur te charme. L'eau est froide, l'océan est vaste et sans coupure, contrairement à toi. Tu es chaud, bouillant de haine, de peur et d'angoisses mêlées au fond de ton ventre, tu te sens petit au creux de ton corps, corps zébré des marques du couteau qui te sert à expier tes peines.
    La mer est majestueuse, tu aimes la contempler, te sentir au bord de l'univers, ne rien distinguer au loin, simplement te sentir petit, perdu, au milieu de cette immensité tranquille. Tu aurais aimer avoir les yeux bleus, un bleu très profond, comme le coeur de l'océan; ainsi chaque matin t'aurait semblé plus doux, avec un simple miroir tu pouvais plonger à volonté dans l'azur de tes yeux.

    Le soleil entame son couché. La nuit aussi est grande, froide et douce. Malheureusement elle ne t'a apporté que malaises et pleurs lorsque tu étais au fond de ton lit. Ce n'est que lorsque que tu viens la voir, au bord de la falaise, qu'elle t'accueille et t'offre volupté, calme et bien-être.
    Tu as envie de pleurer, la venue de la nuit est toujours aussi délicieuse pour toi, ce soir peut-être plus que d'habitude. Tu repenses rapidement à ton passé, et ce que sera ton avenir...

    Tu pleures franchement. Le temps semble arrêté, l'air frai caresse ton visage. Tu te laisses aller, le ciel s'assombrit, tu fermes lentement les yeux. Tu pivotes sur toi-même, te retrouvant dos à la mer, tes talons sont dans le vide. Tu sais qu'elle est là, elle te regarde du bout du chemin, elle pleure aussi. Tu n'ouvres pas les yeux, mais tu souris, tu es heureux qu'elle soit venue te voir, une dernière fois.

    Tu ne sens plus la terre sous tes pieds, vaguement au loin, il te semble qu'une femme hurle, tu n'en tiens pas compte, tu ne l'entends plus.


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  • Tu trouves le monde beau, c'est avec plaisir que tu parcours ses frasques du bout des doigts. Pieds nus c'est dans un près que tu te promènes, cheveux au vent, une poignée de cerise à la main. Le ciel est bleu, le soleil brille et une légère brise te rafraichit. C'est sans peine que tu trouves un arbre contre lequel tu t'appuies, allongée par terre, ton sex-appeal naturel semble décuplé. En mangeant tes cerises tu sors un livre et profites du beau temps.
    C'est avec ombrage que tu retournes sur tes pas en fin d'après-midi, tes pieds toujours nus évitent avec justesse quelques déchets largués sur le bord de la route. Tu remets tes kickers avec un regard méprisant pour le bitume étalé sous toi; d'un geste vif tu ramasses ton vélo et l'enfourches. Tu aurais préféré vivre dans une forêt bordée de prairies avec une petite rivière, la pollution et les voitures ça te rend malade. Tu arrives chez toi un peu essoufflée d'avoir pédalé vite, tu replaces ton deux-roues à côtés des deux quatre-roues de tes parents.

    Tu manges quelques fruits achetés au supermarket du coin, tu sais juin c'est pas la saison des oranges... C'est devant ton pc que tu passeras tes nerfs le soir, à hurler contre tes amis qui n'ont pas la "green attitude". A coup d'encen et de bougies polluants à souhait à fabriquer tu revivra les milles et une nuits pour te détendre...

    C'est dur la vie quand on est incompris...


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  • J'aime la jeunesse idéaliste et pleine de vie. J'aime rire de leurs erreurs et de leurs croyances erronées.
    Je regarde et j'observe, je note dans un coin, je trie un peu aussi.
    Les anorexiques en slim éprises de leur ligne, les mecs à épaules rondes à force de rouler des mécaniques, les fashions épris de vêtements flashy, les poufs allumeuses qui tordent du cul en ville, les grosses qui complexent à mort et les maigres qui complexent encore plus, les naïfs et naïves sans avenir qui se feront bouffer, le chat qui tombe du toit poussé par un abruti, le gamin un peu pervers qui matte sa voisine par la fenêtre, les mecs frustrés a libido surdimentionée et tout le reste de l'humanité.

    Je regarderais comme une vicieuse chaque défaut, chaque bug de fabrication, chaque erreur de manufacture; je regarderais les sujets les plus horribles avec encore plus de curiosité mal placée, pour mieux noter, réfléchir, railler...

    Tous ceux qui souffrent y passeront, chacun possède une petite part de souffrance, consciente ou non.
    Cette part là je la leur volerais pour l'étudier, la classer, l'ingérer...


    J'écrirais aussi gentillement parfois...

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