•  Un besoin grandissant d'évacuer une kyrielle d'informations, inutiles, encombrantes et lourdes à porter. Le fardeau de l'existence semble être de fonte. La vie est un long train rempli de gens, gens remplis d'information qui cherchent à en recueillir encore. Effarée, tu te perds dans le charabia publicitaire, tu cherches à obtenir ce que tu ne pourras jamais avoir: une vie aussi remplie que les autres, et c'est pas faute d'acheter toutes les nouveauté.

      Ce gavage devient gerbant. Tu cherches les toilettes à informations, et l'emplacement pour insérer tes doigts et provoquer le rejet. Cela semble difficile à atteindre, après information, c'est impossible.
    Deux torrents de larmes remplacent tes yeux défaillant, ton corps exalte la haine et l'impuissance: t'as l'impression de t'être fait baiser.

      Avec soin tu choisiras ton dernier repas, on allait pas se moquer de toi sans réaction de ta part. LeMonde ce sera l'entrée, la vue générale du monde entier. MTV comme poisson, juste pour te rappeler que la connerie ricaine sera sans borne. Pour le plat principale on attaque un peu plus gros: l'intégrale de TF1, hypocrisie en boite soupoudrée de foutage de gueule: c'était costaud. Fromage et dessert ne feront qu'un: la collection Larousse te semble pas trop mal, tu espères revenir au vrai, le fin du fin, l'histoire et tout ça.... Beaucoup d'information en trop...

      Sensation de saturation, ta tête est pleine à craquer, ton cerveau a un peu de mal à tout assimiler. Tu prépares ton châtiment, à défaut de pouvoir te vider l'esprit, tu videras ton corps.
     D'un geste vif la lame transperce ton ventre de haut en bas. Un esprit plein, pour un corps vide.


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  •  Mal au coeur. Mal de vie. Parfaite et splendide. Tu la dévores des yeux. Chaque instant où tu croises son reflet ton coeur gambade, tes jambes deviennent inexistence.

     Les rideaux d'ombres te recouvrent à nouveau; hors de tes yeux elle évolue sans toi. Tu es seul à imaginer cet être dans toute sa beauté, t'imaginer la posséder dans une étreinte brusque et létale tellement la jouissance serait forte. Le gouffre dans lequel tu sombres sont les entrailles du vide.

      Chacun de ses gestes semblent parfait. Tu attends dans la douleur le moment où elle accepterait de passer un moment avec toi. Elle déesse. Toi larve. Tu te sens inférieur et hideux, la divine créature semble sourire dans l'infini. Dans ta prison silencieuse tu espères une attention, quelque chose de sa part; pendant ce temps tu lui ériges un temple de plus en plus grand, ta religion sera l'amour à sens unique, ta religion sera de vénérer celle qui jamais ne te regardera, ta religion sera de protéger celle qui jamais ne te sourira.

      Ta vie sera d'être seul, coupé de tous, coupé d'elle, couper ta chair et pleurer celle que tu aimes; larmes de désespoir et
    cyanure au fond de ton tiroir. Parfois tu prends la petite fiole qu'un rayon de soleil caresse. Là tu te demandes si ça changera quelque chose pour elle, après tout elle ne t'a jamais regardé...


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  • Fièvre abdominale, punition asexuée. J'édulcore la beauté par mes tubes et dédales. Désastre corporel, frénésie polyphagique. Joue, commande l'égout névrotique. Incube interne, arbitre prévoit, se vide pour moi. Bienvenue dans ma bacchanale. Nourrissage hyperphage. Bulimiarexia bulimia nervosa. Le sang colle autant de fois que tu y vas. Délivre-toi de ce poids avec tes doigts. Tu ne t'arrêteras pas. Telle est cette loi, je la connais. C'est celle que tu bois et c'est celle qui te noie. Pour la dernière fois. Succube externe dévisse, éventre, desserre. Pots, paquets, couvercles, il ne choisit pas.
    Il les aime tous voilà ! Il a faim d'avoir faim. L'outremangeur. Bulimiarexia bulimia nervosa. Le vent tourne autant de fois que tu t'en vas. Délivre-moi de ces voix, de ce convoi. Il ne s'arrêtera pas. Qui vous envoie, je ne connais pas. Celui que je bois et celui qui me noie. Pour ma dernière fois. Tes fins doigts dans la bouche. Ces spasmes qui te soufflent. Les mains du bonheur. Je vois que tu souffres. Et par poignées tu les perds. Essaie de lui dire. Essaie de survivre. Essaie de ... Essaie de lui dire qu'il n'est pas trop tard. Essaie de lui dire qu'il n'est pas trop tard. Bulimia nervosa et par poignées tu les perds.Bulimia nervosa seul reste ce goût amer. Bulimia nervosa bulimiarexia. Succube externe dévisse, éventre, déserts. Pots, paquets, couvercles, il ne choisit pas. Il les aime tous voilà ! Il a faim d'avoir faim. L'outremangeur.


    Bulimiarexia, Tératologie. Eths

    A la base, on retrouve les paroles sous cette forme de prose dans le livret; or aucun site internet ne respecte ça et "versetise" les paroles, du coup la ponctuation hache complètement les paroles... je n'ai pas le livret à porter de mains, alors je laisse comme ça, je pense modifier, un jour...

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  •  Baisse les bras et rends les armes, aujourd'hui tu saigneras, aujourd'hui sera journée rouge, les sorties en travaux sur tes veines voient défiler un flot rouge et ininterrompu d'hémoglobine. Oh clameur des gouttes de sang sur le carrelage blanc.
     
     Aujourd'hui tu saigneras c'est inscrit sur tes bras, comme une date funèbre imprimée au cutter. Ce soir un destin tragique se termine et demain tes larmes sèches ne seront plus que poussière.

     Aujourd'hui tu saigneras pour le meilleur et pour le pire, uni dans la dérision avec ton âme, liés jusqu'à l'ultime dénouement sanglant.

      Saignes et pleures pour un futur meilleur, du côté de ceux qui ne vivront plus....
                                                                                                                                       Saignes...


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  • Ô orthographe aux lignes douces et harmonieuses, je plains ta disparition, je maudis les troncatures que te font subir les ignorants, ceux qui saignent à blanc chacun de tes mots. Ô joie de relire un texte ancien, relatant fables et autres histoires dans un langage correct, sans écrans numériques où moins il y a de pixels mieux c'est.

    Ô jeunes analphabètes de notre temps, bourreaux de la grammaire, tortionnaires débiles et insouciants, que la vie vous soit rude, que vos projets prennent l'eau, que le malheur détruise vos carcasses sans cervelles.

    Personne ne vous réclame écrivain à l'orthographe impeccable, mais sachez néanmoins les règles de base: écrire correctement est une marque de respect envers vous-même et envers les autres. Si vous ne vous respectez pas, soit, mais ne polluez pas le champ de vision des autres, un blog esthétiquement beau mais mal écrit me donne des nausées indescriptibles.

    Je vous souhaite donc tout le mal du monde à vivre, ainsi qu'une mort atrocement longue et douloureuse, et surtout je vous souhaite de ne pas être respectés par vos pairs, d'avoir les yeux larmoyant.


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